La Provence, 10 septembre 2007

20070910-laProvenceUn nouveau métier à Marseille qui vient des pays anglo-saxons

Ingénieur en informatique, Sophie Meynieux a abandonné son métier il y a trois ans pour devenir “doula”. Dans la Grèce antique les “doulas” étaient les servantes qui accompagnaient les femmes pendant leur grossesse et les aidaient à éduquer leurs enfants. Si cette tâche était bien remplie, elles pouvaient être affranchies. Ce nouveau métier, en attente de reconnaissance officielle car, pour l’heure, il ne s’appuie sur aucune formation, nous vient des pays anglo-saxons.

Sophie Meynieux est une des rares doulas de la région. En exercice dans les Bouches-du-Rhône, elle est représentante de l’association “Doulas de France”. “Être doula c’est avant tout transmettre un vécu, une expérience et recréer du tissu social. Nous ne sommes plus aujourd’hui dans un système familial où la transmission se fait d’une femme à l’autre comme cela existait autrefois” dit-elle. Elle poursuit: “Être doula c’est conseiller, être à l’écoute, guider mais ce n’est, en aucun cas, prendre la place d’une sage-femme; nous ne faisons pas de préparation à l’accouchement, cela relève du domaine médical “.

Claire et Jacques Journou vont avoir un deuxième enfant. Ils se sont adjoints les services de Sophie en plus de ceux d’une sage-femme et ont opté, d’un commun accord, pour l’accouchement à domicile. “J’ai envie d’accueillir mon enfant à la maison avec l’aide d’une sage-femme et Sophie sera présente. Je l’ai connue par l’intermédiaire de l’association “Dessine-moi un bébé” et je trouve auprès d’elle une écoute, un soutien différent de celui de mon mari ou de ma famille, il m’est plus facile de lui confier mes petites angoisses, de lui poser des questions même saugrenues.”

Aujourd’hui, après les couches lavables ou le massage de bébé, Sophie fait la démonstration de différents porte-bébé et de la position la plus confortable pour l’enfant. Viendra ensuite le temps des confidences, en toute discrétion.

Par Bernadette Spagnoli ( bspagnoli@laprovence-presse.fr )