J’ai pris connaissance de l’existence des doulas un peu avant ma deuxième grossesse, à travers mes lectures. Il me paraissait essentiel que je me fasse accompagner pour ce deuxième bébé car mon premier accouchement m’avait laissé de mauvais souvenirs, de la culpabilité, de la peur. J’en ai donc parlé à Franck, mon mari, qui allait être père pour la première fois : il a tout de suite été d’accord. Je pensais qu’il serait utile pour lui aussi d’être entouré par une doula, qu’il aurait moins de pression, que ça l’aiderait à trouver sa place auprès de moi lors de la naissance.
J’ai contacté Amandine au début du premier trimestre, je souhaitais qu’elle soit présente durant la grossesse pour m’apporter du réconfort, de l’écoute ; et surtout je voulais qu’elle vienne avec nous le jour J à la maternité.
J’ai eu la chance de vivre l’accouchement physiologique que je souhaitais, sans péridurale. J’ai pu choisir ma position durant le travail et l’accouchement, mon projet de naissance a été respecté.
Amandine était avec nous pendant le travail mais n’est pas venue en salle de naissance car une seule personne était autorisée à entrer.
En quoi ma doula a-t-elle été utile ? J’aurais pu vivre cet accouchement sans elle dans les mêmes conditions me diront certains ?
Eh bien non, sans Amandine mon accouchement n’aurait pas été le même. Sa présence discrète m’a permis d’être sereine, de me sentir en sécurité. Elle avait déjà eu des enfants, elle savait, elle comprenait tout ce que j’étais en train de vivre et ça, ce fut très important pour moi.
Je ne me suis pas sentie du tout seule tout le long de ce deuxième accouchement, contrairement au premier où la sage femme m’avait laissée livrée à moi-même, ne passant me voir que rarement car trop occupée ailleurs!
Là, la sage-femme nous a laissé seuls également mais comme Amandine était avec nous, ça n’avait aucune importance, c’était bien comme cela : Franck, Amandine et moi au calme dans une petite chambre, tranquilles.
Amandine a su trouver les bons mots et m’encourager à me lâcher, à faire des sons lors de mes contractions ; même Franck y participait! C’est un merveilleux souvenir, de sentir mon col s’ouvrir en faisant ces sons, puis de sentir l’envie de pousser tout d’un coup et de faire d’autres sons, plus graves, plus profonds… ensuite tout est allé vite, la dilatation était complète, le bébé arrivait : la sage-femme est venue me chercher pour m’emmener en salle d’accouchement.
Une demi-heure plus tard, ma fille était née!
Amandine n’a pas assisté à la naissance, j’aurais bien aimé pourtant avec le recul. Je crois que si j’ai un autre enfant plus tard, j’aimerais que la doula soit présente jusqu’au bout, cela a du sens me semble-t-il.
Merveilleux souvenir donc de cet accompagnement! Merci à Amandine pour son écoute, son absence de jugement, sa discrétion.
Je reste persuadée que si les femmes étaient entourées comme cela lors des naissances, eh bien il n’y aurait quasiment pas de péridurale!