Sage-femme à Crolles en Isère, elle fulmine contre toutes les barrières et difficultés que son quotidien professionnel dresse devant elle.
Avant d’en arriver aux accouchements à domicile, elle a travaillé pendant 6 ans dans une maternité moyennement médicalisée. Elle tentait au jour le jour, par de petites choses, d’humaniser sa pratique et celle de sa structure.
Son premier enfant est né dans cette même maternité. Au cours de son accouchement, elle s’est laissé convaincre de la nécessité de pratiquer des actes chirurgicaux. C’est avec le recul qu’elle s’est rendu compte que ça n’aurait pas du tout été utile si on l’avait laissé prendre le temps nécessaire. Cette expérience de la naissance l’a poussée à démissionner et à s’installer comme indépendante.
Elle a ensuite eu deux garçons, à son domicile, en présence de sa sage-femme.
Aujourd’hui, elle pratique les accouchements à domicile et travaille en collaboration avec une autre sage-femme. Ce qu’elle trouve le plus dur, c’est la frustration de ne pas pouvoir parler de ce qu’elle a découvert et de se faire chasser de certaines maternités lorsqu’elle veut accompagner des parents qu’elle a suivis mais qui ont besoin d’êtres hospitalisés. Malgré des moments magnifiques de partage avec les parents, la réalité n’est pas toujours rose. Elle tente de nouer des contacts avec les institutions hospitalières et d’améliorer les relations avec les professionnels de sa région. Elle est souvent fatiguée par le manque de résultats.
Elle fait partie des 4 sages-femmes du documentaire Entre leurs mains.