9mois.fr, 13 mars 2013

20130313-9moisSouvent elle-même maman, la doula veille sur la future mère avant, pendant et après la naissance du petit. Présente physiquement et émotionnellement, elle n’est pas là pour assister médicalement la maman mais pour la rassurer, la soutenir et la guider dans ses choix. Neuf mois vous explique tout ce que peut vous apporter une doula pendant et après votre grossesse.

Qu’est-ce qu’une doula ?

La doula est une femme bienveillante qui a pour vocation d’accompagner physiquement, psychologiquement et émotionnellement la future maman. Présente pendant la  grossesse, l’accouchement et la période postnatale, elle tient une place de choix dans la vie d’une femme enceinte. “Une doula c’est avant tout une histoire de rencontre”, explique Pascale Gendreau, cofondatrice des Doulas de France. “C’est quelqu’un avec qui ont créé un lien fort, c’est une personne qui rentre dans l’intimité de la future mère et de son entourage. Elle va guider et rassurer les parents dans leur nouveau rôle et leur nouvelle vie”, ajoute-t-elle.

Les rôles d’une doula

La doula est une femme multitâche capable de compléter les aides médicales apportées à la future maman. Avec elle, les femmes enceintes créent une véritable relation de confiance. “Tout ce qu’on ne peut pas demander à son gynécologue, à son conjoint ou à sa famille, on peut le demander à sa doula”, explique Pascale Gendreau. Très à l’écoute des parents, la doula les aide à trouver leur propre solution et les accompagne dans leur projet de naissance. Cette personne est aussi présente pour soulager la future maman dans les tâches quotidiennes. Faire un peu de ménage, préparer les repas, l’aider à se laver les cheveux, l’accompagner pour une prise de sang ou chez le médecin, la décharger de quelques courses…. La doula est une sorte de “wonderwoman”, une femme multitâche sur qui la future maman peut vraiment compter et se reposer.

L’accompagnement après l’accouchement

La doula suit la jeune maman durant 5 à 6 mois après l’accouchement. En plus des tâches effectuées avant la naissance du bébé et de son rôle de soutien, la doula va soulager le nouveau quotidien de la maman. Elle va encourager cette dernière à renforcer ses compétences et à croire en ses capacités. Aussi présente pour le papa, cette dernière va par exemple lui montrer comment effectuer un massage sur le bébé, comment prendre le premier bain et donner des conseils à la maman pour allaiter son petit.

Reconnu par le corps médical

Une doula n’a pas de fonction médicale. Elle n’est pas thérapeute. “Elle travaille dans le cadre de l’aide à la personne mais son métier n’est pas reconnu au registre officiel de la médecine”, explique Pascale Gendreau. Le corps médical reste en effet méfiant vis-à-vis de cette profession. “Il y a 15 ans, tout n’était pas balisé correctement. Il n’existait pas de formation pour les doulas, contrairement à maintenant où des formations ont été mises en place”, développe celle-ci.

Comment choisir une doula ?

Avant d’engager une doula, assurez-vous qu’elle  appartienne à une association, qu’elle ait suivi une formation, qu’elle soit certifiée et signataire d’une charte déontologique. Si vous avez déjà choisi quelqu’un, renseignez-vous auprès de ses anciennes clientes. Établissez un premier rendez-vous pour mieux la connaitre. Demandez-lui pourquoi elle a choisi ce métier, quelle est sa conception de la grossesse, de vous parler de son expérience, des techniques de confort qu’elle va vous apporter… “Avant de vous engager auprès d’une doula, laissez passer quelques jours pour réfléchir, rencontrer d’autres femmes et faites le choix final avec votre compagnon”, confie Pascale Gendreau.

A savoir : Pour choisir sa doula, l’association Doulas de France a d’ailleurs établi un annuaire très utile. Il regroupe toute les doulas formées par celle-ci.

Comment rémunérer une doula ?

La rémunération d’une doula varie entre 10 et 12 euros de l’heure. Les prix sont assez variables. La personne peut être payée en chèque emploi service. Sachez qu’employer une doula est déductible des impôts.

Merci à Pascale Gendreau, cofondatrice des Doulas de France

Par Vanessa Ferrere