Parce que le climat actuel qui préside aux naissances dans les hôpitaux et cliniques n’est pas toujours très serein. Trop souvent, les cours de préparation à la naissance n’existent pas, restent très légers, ou peu adaptés à ce qui attend les parturientes lors de leur accouchement.
Souvent les mamans se sentent « abandonnées » du fait que chaque sage-femme doit s’occuper d’un trop grand nombre de parturientes, donc n’ont pas le temps d’effectuer un bon accompagnement. Certaines sages-femmes ne semblent pas elles-mêmes formées à cet accueil et à la Préparation à la naissance…
Le père lui-même, même « bien préparé » pour la circonstance, n’est souvent pas en mesure de faire face tout seul aux différentes difficultés qui peuvent se présenter, ne serait-ce qu’administratives…
La présence d’une doula peut nettement favoriser les choses, ne serait ce qu’en le déchargeant de certaines formalités et en aidant les parents à s’assumer pendant le travail de l’accouchement… et c’est encore bien plus nécessaire quand le père ne peut participer à la naissance de son bébé.
Une doula, dans ce cas, ne remplace bien sûr pas la sage-femme – ce n’est pas la même fonction – mais elle peut énormément aider les parents et/ou la sage-femme à assurer un accompagnement digne de ce nom. Et c’est encore plus vrai lorsque la naissance est décidée à la maison et que cette maman a de nombreux enfants ou n’a pas sa mère, sa belle mère ou même parfois pas son compagnon près d’elle, même si c’est occasionnel.
J’ai vu de nombreuses doulas ou apprenties doulas dans nos « Rencontres de Châteauroux » et je peux garantir que l’aide que peuvent apporter ces personnes extrêmement dévouées et désintéressées est extraordinaire.
Et je ne vois pas du tout en quoi cela pourrait gêner les sages-femmes. Bien au contraire cela ne peut que leur apporter une assistance précieuse auprès des mamans et des papas ; c’est une autre fonction, une autre profession, qui n’a surtout rien de médical !