Première étude nationale sur les doulas aux USA, mai 2005
ANN ARBOR, Mich. – Le travail de Doula fournit l’amour, pas argent.
Dans la première étude nationale connue sur les doulas, les chercheurs de l’université du Michigan ont constaté que tandis que 96 % des doulas se sentent récompensées de leur travail sur le plan personnel ou émotionnel, seulement une sur trois considère leur travail reconnu financièrement.
Le revenu annuel brut moyen d’un doula certifiée en 2002 était $3.645.
Le mot « doula » vient du Grec ancien et désignait l’esclave des femmes ou « la femme aidant une autre femme ».
Aujourd’hui il décrit une paraprofession de plus en plus populaire, celle d’une personne apportant aide et soutien pendant l’accouchement.
L’utilisation des membres ou des amis de la famille aidant les femmes durant l’accouchement a diminué dans les pays occidentaux parallèlement à l’augmentation du nombre de femmes accouchant en structure hospitalière.
Mais aujourd’hui, en contrepartie d’honoraires, les doulas certifiés font partie des équipes de soins périnataux.
« Environ 5 % des femmes ayant accouché aux Etats-Unis ont employé une doula en 2002. Les doulas font partie d’un mouvement qui inclut des sage-femmes, la préparation à l’accouchement et les chambres de naissance familiale –visant toutes à humaniser l’expérience de la naissance, » dit Paula Lantz, auteur principal d’une étude publiée dans le dernier numéro de Women’s Health Issues.
Lantz note que plus d’une douzaine d’études ont prouvé que fournir un soutien émotionnel continu pendant l’accouchement peut réduire la longueur du travail et le besoin d’interventions telles que l’utilisation des forceps et des césariennes.
« Historiquement, il est intéressant que les doulas émergent en tant qu’autre manière de lutter contre l’hyper-médicalisation de l’accouchement, » dit Lantz, professeur associé en gestion des politiques de santé à la School of Public Health.
Avec l’aide de cinq associations de doulas professionnelles qui certifient les doulas, Lantz et ses collaborateurs ont interrogé environ 1.000 doulas dans tout le pays, se concentrant sur celles qui sont certifiées par les associations ou qui ont commencé le processus de certification.
Parmi leurs constatations au sujet des doulas :
• La plupart des doulas sont blanches -93.8 % -et d’une moyenne d’âge de 40 ans. La majorité sont des femmes mariées qui ont donné naissance avant.
• Environ la moitié a indiqué qu’elles ont un niveau de formation universitaire ou supérieur, et pour environ 30 % d’entre elles le revenu du ménage est de $75.000 par an ou davantage.
• Environ trois quarts de doulas pratiquent une activité rémunératrice autre que leur pratique de doula, cette autre activité les occupant environ 25 heures en moyenne.
• La grande majorité sont dans la pratique solo, avec un nombre moyen de 60 clients suivis depuis le début de leur activité de doula. Elles aident une moyenne de neuf clients par an à accueillir leur bébé.
Environ 25 % des sondées ont dit elles projetaient devenir sage-femme à l’avenir, indiquant que le fait d’être doula était une activité transitoire pour elles.
Lantz note plusieurs points comme des challenges à relever pour favoriser le développement du métier de doula, incluant la prédominance des doulas projetant de devenir sage-femme ainsi que le faible niveau de rémunération, faisant de cette activité une choix d’activité secondaire pour des femmes désirant se consacrer à l’éducation de leurs enfants.
« Il est probable que le travail de doula ne devienne pas plus financièrement lucratif ou
attrayant à moins que plus de personnes soient disposées à payer ces services et/ou que le remboursement de leurs frais devienne plus fréquent, » disent les auteurs de l’article. Seulement 10 % de doulas ont déclaré avoir été payées par une tierce personne, généralement pour avoir fourni une « aide lors du travail » ou de « l’éducation prénatale. »
En outre, beaucoup de doulas signalent qu’elles ne se sentent pas soutenues par les médecins, et il y a quelques débats liés à ce que les doulas devraient et ne devraient pas faire avec leurs clients.
« Les doulas ne sont pas censées fournir de soins médicaux. Elles se concentrent sur le soutien émotionnel continu aux clients, apportant une aide avec des positions ou la respiration, des mots d’encouragement et le massage pendant le travail. », explique Lantz.
Les co-auteurs de Lantz sont Sanjani Varkey et Robyn Watson de la School of Public Health, et Lisa Kane Low, intervenante à la School of Nursing and the Women’s Studies Program. La recherche a été financée en partie par une donation de $25.000 du Walter McNerney Fund at the University of Michigan.
Traduit par Karine Sizgoric
The research was funded in part by a $25,000 grant from the Walter McNerney Fund at the University of Michigan.
For more on Lantz Women’s Health Issues U-M School of Public Health
Doula associations that participated in the study:
* Association of Labor Assistants and Childbirth Educators * Birth Works
* Childbirth and Postpartum Professional Association
* DONA International
* International Childbirth Educators Association
Contact: Colleen Newvine Phone: (734) 647-4411 E-mail: cnewvine@umich.edu