Suivi de grossesse et agressions sexuelles, quelle protection pour les femmes enceintes ?En ces temps où les consciences s’éveillent sur l’ampleur des agressions sexuelles qui sévissent, en dehors de la sphère privée, dans le cadre professionnel, au sein d’entreprises publiques ou privées, de la fonction publique, nous nous sentons concernées en tant que femmes, mères, doulas lorsqu’elles sont aussi dévoilées dans la sphère médicale.
Le monde de la périnatalité n’est pas épargné avec, ces dernières années, les dénonciations des violences obstétricales faites aux femmes lors de leurs suivis gynécologique, de grossesse, de l’accouchement et de la période postnatale. Aujourd’hui le risque pour des femmes enceintes d’être exposées à des violences sexuelles au cours de leur parcours de soin est aussi d’actualité.

Récemment notre attention a été attirée par le cas de plusieurs femmes qui ont subi des agressions sexuelles de la part d’un professionnel de santé lors de leur suivi gynécologique ou obstétrical dans une maternité en France. Le professionnel de santé a été reconnu coupable lors d’un premier procès et condamné, mais ayant fait appel de sa condamnation, il continue de pratiquer jusqu’à son nouveau procès sans restriction, surveillance ou accompagnement de la part de ses employeurs, de ses pairs, du Conseil National de l’Ordre des Gynécologues et Obstétriciens français.
La loi française considère qu’une personne reconnue coupable recouvre sa présomption d’innocence jusqu’au verdict de son procès en appel. Il lui est donc possible de continuer son activité professionnelle dans l’attente de son nouveau procès. Mais dans des circonstances aussi graves que les agressions sexuelles il est urgent que des mesures préventives de protection spécifiques soient mises en place pour assurer aux patientes un suivi de grossesse et des soins en toute sécurité.

Association Doulas de France
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